AccueilActualitésDiabète de type 1, des parents qui se sentent peu, voire pas, informés !

Diabète de type 1, des parents qui se sentent peu, voire pas, informés !

Pour Marion, maman d’Ilyan diagnostiqué à l’âge de 12 mois : « Même informée sur le diabète de type 1 (DT1), le choc de l’annonce du diagnostic est sidérant ». Alors qu’en est-il pour les parents moins informés ?

Avant de répondre à cette question et de lancer la campagne « Ensemble, repérons les signes du diabète de type 1 avant qu’il ne soit trop tard », l’AJD s’est penchée, via un partenariat gracieux avec OpinionWay, sur les connaissances et la perception du diabète de type 1 par les parents.

 

Un niveau de connaissances générales des parents à améliorer

« Tout l’enjeu de la campagne de l’AJD est de parvenir à un diagnostic précoce du diabète de type 1 de façon majoritaire, en amont de l’acidocétose. Comme le montrent clairement les résultats du sondage que nous avons mis en place pour l’AJD auprès d’un échantillon représentatif de 810 parents, pour y parvenir, il est nécessaire d’améliorer le niveau de connaissances des parents, de tous les parents » indique Nadia Auzanneau, Directrice du département santé et Directrice Générale Adjointe d’OpinionWay.

De fait, à la question « Dans quelle mesure vous sentez-vous informé(e) sur le diabète de type 1 des enfants / des adolescents ? » seuls 17 % des parents d’enfants de moins de 15 ans déclarent se sentir bien informés. Un score un peu meilleur dans le Nord Est de la France avec près d’1 parent sur 4 se sentant bien informés.

De même, si 66 % des parents sondés déclarent savoir qu’il existe deux types de diabètes (4 % n’en connaissant qu’un), ils sont 30 % à ne pas savoir qu’il existe deux principaux types de diabète (DT1 et DT2) et d’autres nombreuses formes plus rares.

D’autre part, près d’1 sur 2 sous-estime le nombre d’enfants et d’adolescents ayant un diabète de type 1 et près d’un 1 sur 4 le surestime.

À noter, en 2023, il y a 30 000 enfants et ados de moins de 15 ans ayant un diabète de type 1 en France et seulement 29 % des parents le savent. De la même façon, ils sont plus d’1 sur 2 à ignorer que les enfants de moins de 2 ans peuvent être concernés.

Retrouvez tous les résultats du baromètre ici.

Des précisions à apporter

Si le diabète de type 1 des enfants et des adolescents semble être inconnu ou mal connu des parents d’enfants de moins de 15 ans, cela pourrait-il être lié à une mauvaise perception du diabète ?

Pour Carine Choleau, Directrice de l’AJD : « Le diabète de type 2, celui qui touche principalement les adultes et les personnes âgées, est un enjeu de santé publique d’importance, qui mobilise de nombreux acteurs et moyens. Le poids de celui-ci dans l’espace public et dans les médias joue sur la perception et les connaissances des parents. Notre campagne doit aussi permettre de faire réémerger les enjeux du diabète de type de 1 des enfants et des adolescents et notamment ceux liés au diagnostic ».

Les réponses apportées par les parents à la question « Parmi la liste suivante, quelle(s) est/sont la/les cause(s) du diabète de type 1 chez les enfants / les adolescents ? » corroborent l’analyse de Carine Choleau.

Ainsi, seuls 26 % des parents déclarent savoir que le DT1 est lié à une défaillance du système immunitaire et à des facteurs environnementaux. 61 % des répondants l’associent à une alimentation déséquilibrée, 44 % à un manque d’activité physique, des facteurs caractéristiques du diabète de type 2.

À cette même question, 40 % des parents ne cochent aucune des deux bonnes réponses, un pourcentage qui grimpe même à 50 % dans le Nord Est de la France. Le fait que les répondants du Nord Est se sentent mieux informés que ceux du reste de la France est peut-être dû à une confusion avec le diabète de type 2 comme le montre cette question.

 

Des informations indispensables à faire connaître…

… pour faire reculer l’acidocétose

En 2023, plus de 42 % des moins de 15 ans diagnostiqués d’un diabète de type 1 présentaient une acidocétose modérée ou sévère, 3 % étaient même dans le coma, c’est-à-dire un risque vital…

Le manque de connaissance des premiers symptômes qui peuvent indiquer la présence d’un diabète de type 1 chez les enfants ou les adolescents semble directement en cause.

De fait, seulement 21 % des parents interrogés ont identifié, parmi une liste de neuf symptômes, les 3 qui, réunis, doivent interpeller : les besoins fréquents d’uriner, l’énurésie (le retour du pipi au lit) et la soif intense.

Un pourcentage plus élevé est noté dans le Sud-Ouest de la France (34 %), et encore plus parmi les parents de 25 à 34 ans (50 %).

… et améliorer la prise en charge

En cas de symptômes avérés du diabète de type 1, si 81 % des parents déclarent qu’ils se rendraient sans attente chez leur médecin généraliste ou leur pédiatre, ils sont 32 % à indiquer qu’ils attendraient un rendez-vous déjà prévu pour lui en parler.

« Cette méconnaissance des 3 signes d’alerte – les besoins fréquents d’uriner,  le pipi au lit, la soif intense – associée à une attitude attentiste de la part de près d’1 parent sur 3, démontrent que notre campagne “Ensemble, repérons les signes du diabète de type 1 avant qu’il ne soit trop tard ” est non seulement utile mais indispensable » conclut le Dr Marc de Kerdanet, le Président de l’AJD.