« Une campagne pertinente, indispensable et adaptée », la FSPF s’engage aux côtés de l’AJD
Lucie Bourdy-Dubois est pharmacienne, titulaire d’une officine dans la Nièvre et membre du bureau national de la FSPF, la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France. La FSPF est le syndicat majoritaire des pharmaciens possédant leur propre officine. Elle représente plus de 8 000 pharmaciens en France. Lucie Bourdy-Dubois revient ainsi sur le partenariat entre la FSPF et l’AJD et les raisons pour lesquelles la Fédération a décidé de soutenir et de relayer la campagne « Ensemble repérons les signes du diabète de type 1, avant qu’il ne soit trop tard ».
Les pharmaciens en tant qu’acteurs de proximité
Ces dernières années, le rôle des pharmaciens a évolué considérablement : vaccination, dépistage, entretien pharmaceutique, sensibilisation, information et formation en santé de tous les publics, les missions du pharmacien se multiplient.
« Dans toutes ces nouvelles missions, il y a quelque chose que nous n’étions pas habitués à faire parce qu’il y a 10 ans les patients entraient dans la pharmacie et nous demandaient quelque chose. Et nous répondions à la demande. Et maintenant nous apprenons à aller vers eux pour anticiper le besoin. »
Pour Lucie Bourdy-Dubois, cette évolution des missions du pharmacien permet ainsi d’accentuer cette relation de proximité entre le titulaire d’officine et ses patients. Les rapports changent et le pharmacien se doit d’être partie prenante de toutes les campagnes de santé publique au sein desquelles il peut avoir un impact.
« Aujourd’hui, nous allons vers les patients avant que leur situation de santé se dégrade. Nous nous rendons compte que de toutes ces démarches pro-actives, il en découle des échanges riches avec les patients. Nous les accompagnons concrètement. »
L’autonomie acquise dans la prise en charge de certaines pathologies doit ainsi permettre, selon Lucie Bourdy-Dubois, d’engager les pharmaciens dans des campagnes d’information telles que celle de l’AJD.
Un sujet de santé publique
Les pharmaciens ont un rôle clair à jouer dans l’aide au diagnostic du diabète de type 1 chez les enfants.
« Nous avons accepté de devenir partenaire de cette campagne parce que c’est un sujet urgent de santé publique qui prend de l’importance. Le repérage précoce du diabète de type 1 chez les enfants est fondamental pour permettre une prise en charge dès que possible et éviter ainsi les complications. Les pharmaciens se sont toujours engagés pour les enjeux majeurs de santé publique. Donc c’est naturellement qu’alertés par l’AJD, nous soutenons cette campagne. »
L’urgence de certaines situations et l’aide que peuvent apporter les pharmaciens dans ce repérage des signes du diabète de type 1 sont cruciaux selon Lucie Bourdy-Dubois.
« Le but est que les parents qui sont confrontés à des signes comme le retour du pipi au lit, les urines fréquentes et la soif intense, soient alertés le plus vite possible et puissent s’adresser à nous ou à un médecin. Ça permet de gagner un temps précieux. Pour le diabète de type 1 c’est tellement urgent qu’il faut immédiatement se rendre en cabinet médical. À savoir, les pharmaciens peuvent aussi faire une glycémie capillaire directement à l’officine parce qu’on est dans le cadre d’une campagne. »
L’engagement de la FSPF
La FSPF soutient l’AJD dans cette campagne à travers différents canaux. « Nous l’avons déjà relayée sur notre site internet et sur nos réseaux sociaux. L’article sur notre site internet a été envoyé à tous les pharmaciens, et pas uniquement aux adhérents car l’enjeu est de taille. C’est primordial que tous les pharmaciens soient informés et aient accès sur le site aux outils partagés. »
3 mots pour décrire la campagne
Pour Lucie Bourdy-Dubois, la campagne est : pertinente, indispensable et adaptée.
« Je n’avais absolument pas conscience que l’incidence avait doublé en 15 ans. C’est affreux. Donc au vu des chiffres, cette campagne est pertinente et indispensable ! Elle est également bien adaptée au problème. Et puis à la pharmacie c’est simple, nous pouvons parler aisément des signes d’alerte. »
Par ailleurs, il paraît primordial à la FSPF que le grand public soit également impliqué et reste un des publics cible de cette campagne. « Plus la population entend parler de cette pathologie, est sensibilisée au diabète de type 1, plus le nombre de personnes informées grandira. Si le grand public est sensibilisé, il pourra avoir la puce à l’oreille si jamais il est concerné. »
Nous remercions la FSPF d’avoir rejoint les partenaires institutionnels de cette campagne.
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