AccueilComment diagnostiquer plus tôt le diabète chez les jeunesComment diagnostiquer plus tôt le diabète de type 1 ?

Comment diagnostiquer plus tôt le diabète de type 1 ?

3 000 enfants et adolescents de 0 à 15 déclarent un diabète de type 1 (DT1) en France chaque année.

Par ailleurs, dans 42,3% des cas, le diagnostic est trop tardif, avec des enfants et adolescents qui arrivent à l’hôpital dans une situation de santé dégradée (acidocétose modérée ou sévère), associée dans 3% des cas à un coma1.

Améliorer les connaissances des parents d’enfants avec un diabète de type 1 et de certains professionnels de santé pourrait permettre de diagnostiquer plus tôt et d’éviter aux plus jeunes d’arriver aux urgences avec un pronostic vital engagé, tout en prévenant les complications à court et long terme.

Il convient, ainsi, de revenir sur les signes énonciateurs du diabète de type 1 et d’orienter aussi bien le corps médical que les parents, sur les automatismes à adopter pour une prise en charge rapide et efficace de l’enfant.

 

3 signes qui doivent vous alerter

Le diabète de type 1 peut être repéré par 3 signes énonciateurs qui, associés, doivent alerter les parents comme les professionnels de santé :

•Envies fréquentes d’uriner : si l’enfant ou l’adolescent se rend régulièrement et plus souvent aux toilettes que d’habitude

•L’énurésie ou le retour du pipi au lit : si l’enfant ou l’adolescent recommence à faire pipi au lit

•La soif intense : si l’enfant ou l’adolescent a souvent très soif et boit en grandes quantités toute la journée2

 

Comment réagir ?

Si votre enfant présente ces 3 signes, il est nécessaire de prendre rendez-vous en urgence avec un professionnel de santé. Si cela n’est pas possible et que l’état de santé s’aggrave, rendez-vous aux urgences pédiatriques

En effet, les urines fréquentes, le retour du pipi au lit et la soif intense, indiquent une situation d’hyperglycémie. L’hyperglycémie, non traitée, peut engendrer des complications graves pour la santé de l’enfant. Parmi elles : l’acidocétose modérée ou sévère, le coma et parfois le décès.

Il est ainsi primordial de s’adresser aux équipes professionnelles compétentes qui confirmeront ou infirmeront le diagnostic de diabète de type 12.

 

Comment se diagnostique le DT1 en cabinet ou en pharmacie ?

Les pédiatres, médecins généralistes et les pharmaciens sont les professionnels de santé de premier recours auxquels vous pouvez vous adresser.

En cabinet ou en pharmacie, 2 manières de diagnostiquer un DT1 :

  • La mesure de la glycémie (le taux de sucre dans le sang) avec une goutte de sans au bout du doigt sur une bandelette :

→Une glycémie ≥ de 200 mg/dl à n’importe quel moment de la journée est le signe d’une hyperglycémie.

  • La mesure de la glycosurie (taux de sucre dans les urines) par une bandelette urinaire.

Après confirmation d’un diabète de type 1, l’enfant doit être adressé aux urgences pédiatriques hospitalières les plus proches afin qu’une prise en charge adaptée soit mise en place3.

 

« Les 4 points clé à retenir » 

3 signes chez l’enfant/adolescent qui doivent alerter : les urines fréquentes, le retour du pipi au lit et la soif intense.

Si l’enfant présente ces 3 symptômes avec ou sans confirmation d’un professionnel de santé : adresser sans attendre l’enfant aux urgences pédiatriques les plus proches.

Les pédiatres, médecins généralistes et pharmaciens sont les professionnels de santé de premier recours qui pourront vous aider et vous guider dans ce processus.

 

À lire également

→ Article « Diabète de type 1 des moins de 15 ans, les chiffres s’affolent »

→ Article « Pourquoi diagnostiquer plus tôt ? »

 

Sources

1 Observatoire de prévention de l’acidocétose de l’AJD, 2023.

2 AJD, « Le diabète de type 1 – Définition et signes ». Voir en ligne : https://www.ajd-diabete.fr/le-diabete-de-type-1/quels-sont-les-signes/.

3 AJD, Fiche d’aide au diagnostic diabète de type 1.

4 Selon Données épidémiologiques de l’AJD, calculées sur la base d’un observatoire représentatif, soit environ 75% des nouveaux cas de DT1 en France (slide 8).

5 Réalisé auprès de 100 médecins généralistes représentatifs en termes de genre, d’âge et de région et 100 titulaires d’officine représentatifs des officines françaises en termes de genre, d’âge du titulaire et de région d’implantation de l’officine.