Je suis jeune adulte

Il y a des périodes dans la vie où le diabète peut être difficile à appréhender :

  • le moment du passage vers la diabétologie adulte peut en faire partie.

Les préoccupations ou les envies personnelles et professionnelles évoluent et il faut sans cesse s’adapter.

  • Cela peut ne pas toujours être évident.

Côté DT1, il y a forcément des impacts de ces changements ou projets.

  • Nous te donnons les clés pour ouvrir les nouveaux chapitres de ta vie d’adulte avec sérénité.

On peut vite se sentir seul…

  • Pour trouver du soutien, n’hésitez pas à vous tourner du côté du Conseil Jeunes Adultes DT1 (Conseil JAD) sur leur instagram ou par mail

« Je m’appelle Arnaud. J’ai 25 ans. J’ai un diabète de type 1 depuis 15 ans. J’adore voyager. J’ai eu l’opportunité de faire le tour du monde, parfois dans des coins reculés sans que mon diabète ne soit un frein. Une bonne organisation et une connaissance de soi sont les clés de la réussite pour un voyage sans problème. Cette maladie, souvent mal vécue ou vue comme un « handicap », est au contraire pour moi une véritable force et un atout. Elle m’a permis de me surpasser et d’acquérir rapidement une certaine maturité. Ma  philosophie est le « dépassement de soi », il faut vivre avec son diabète et non vivre pour le diabète. Osez vivre vos rêves ! ».

 

Avec un diabète, tu peux voyager en France et dans le monde entier. Il y a simplement quelques précautions à prendre.

COMMENT BIEN PRÉPARER TON VOYAGE ?
Un des premières choses à faire est de prévoir une consultation médicale avec ton diabétologue pour échanger sur toutes tes interrogations et trouver la meilleure façon de gérer ton traitement en fonction de ton projet. Ensuite, tu pourras te pencher sur la partie préparation.

 

Voici une check-list sur le matériel qui pourra t’aider à y voir plus clair (à adapter en fonction de ton traitement) :

 

  • Insulines : flacons et seringues ou cartouches et/ou stylo pré-remplis
  • Stylos rechargeables, aiguilles
  • Lecteur de glycémie (+ piles ou chargeur)
  • Capteurs flash monitoring
  • Bandelettes pour glycémie
  • Lecteur de cétonémie et bandelettes (+ piles ou chargeur) ou bandelettes pour analyse d’urine
  • Stylos auto-piqueurs, lancettes
  • 2ème pompe, cathéters, réservoirs, piles, patchs anesthésiants
  • Capteurs enregistrement continu du glucose
  • Kit glucagon
  • Désinfectant, coton
  • Pochette isotherme (pour conserver l’insuline et le glucagon selon la température extérieure prévue)
  • Collecteur de déchets
  • Carnet de traitement
  • Carte « J’ai un diabète»
  • Sucre en morceaux et collations
  • Encas pour un (ou plusieurs) repas supplémentaire(s)
  • En cas d’utilisation d’un chargeur, vérifie s’il y a besoin d’un adaptateur pour pouvoir le brancher sur les prises du pays

Si tu pars à l’étranger, tu peux calculer la quantité de matériel nécessaire pour la durée du séjour et prévoir 30 à 50 % de matériel en plus en fonction de la destination.

 

À retenir : en Europe la concentration d’insuline est de 100 U/ml. Dans certains pays, la concentration de l’insuline peut être différente (se renseigner à l’avance).

 

NOS TIPS :

  • Répartis ton matériel dans 2 bagages, en cas de perte ou de vol.
  • Si tu voyages en avion, garde les insulines et le glucagon en bagage cabine et prévois du matériel pour 3-4 jours en cas de retard de livraison des bagages.
  • Si tu as l’habitude d’avoir le mal des transports (bateau ou voiture), demande un traitement préventif à ton médecin et vérifie plus souvent ta glycémie.
  • Ais toujours sur toi du sucre ou équivalents pour traiter les hypoglycémies, des collations (en cas de retard dans les transports).

 

Check-list : les papiers

 

  • Ordonnance habituelle
  • Ordonnance avec nom pharmaceutique des insulines
  • Certificat médical pour transporter le matériel médical (anglais ou langue du pays)
  • Carte vitale ou carte Européenne ou certificat d’assurance
  • Adresse d’un centre médical et derniers courriers du diabétologue
  • Schéma de remplacement pour la pompe
  • Débit de base et données de l’assistant bolus notés sur un carnet ou pris en photo
  • Assurance rapatriement
  • Coordonnées de l’Ambassade
  • Coordonnées du centre de diabétologie local
  • Passeport
  • Billets de train, ou d’avion

 

Insuline : injections et variation de température

 

Les horaires des injections et des repas seront planifiés lors de ta consultation médicale en fonction de l’heure de départ, des modalités de transport, de la durée du voyage et d’un éventuel décalage horaire.

Habituellement, l’insuline non utilisée est conservée au réfrigérateur  (+4°), celle en cours d’utilisation peut être conservée à température ambiante (jusqu’à 25°) pendant un mois. Le glucagon peut être conservé au réfrigérateur (jusqu’à la date de péremption) ou à température ambiante (pendant 18 mois).

L’insuline et le glucagon n’aiment pas les variations de températures. À ton retour, on te conseille de les remplacer.

DÉCALAGE HORAIRE

Un voyage avec un décalage horaire supérieur à 3 heures nécessite une réflexion sur l’adaptation des horaires d’injection d’insuline lente.

Les règles de base

  • Le corps a toujours besoin d’insuline, même entre les repas.
  • Pour éviter toute période sans insuline, on doit bien connaître les durées d’action des insulines.
  • Dans l’avion : l’insuline rapide est faite quand le repas est servi en fonction des glucides et des glycémies. (Il est possible de demander à être servi à un autre moment et il n’est pas nécessaire de demander un repas spécial diabète).

 

En pratique :

 

  • Pendant le voyage : garder la pompe et le lecteur à l’heure du pays de départ et faire les bolus nécessaires en fonction des repas et des glycémies si traitement par pompe à insuline / Laisser la montre à l’heure du pays de départ pendant toute la durée du voyage y compris avec escale si traitement par injections.
  • À l’arrivée dans le pays : régler l’heure de la pompe ou de la montre à l’heure locale du pays.

 

La modification du traitement par l’insuline a pour but de vivre à l’heure locale dès l’arrivée et de faire facilement le traitement.

 

Spécificités du traitement par injections

Avant le départ : calculer l’heure de l’injection d’insuline lente ou semi-lente en heure locale par rapport à l’heure de départ.

Plusieurs cas de figure sont possibles en fonction :
– de la durée du trajet,
– du décalage horaire,
– du voyage (vers l’est : on avance dans le temps, vers  l’ouest : on recule dans le temps),
– de la durée des escales,
– de l’heure d’arrivée,
– du schéma de traitement.

 

Exemple d’un voyage vers l’ouest avec un décalage de – de 6 heures (New-York, Montréal) :

 

Schéma de traitement :

– Analogue rapide matin, midi, soir

– Analogue lent 1 fois par jour le soir

 

  • L’injection d’insuline lente à 19h, heure française correspond à une injection à 13h, heure locale.
  • La veille du départ, l’insuline lente est faite à l’heure habituelle (19h).
  • Pendant le trajet, l’injection d’insuline lente est faite à à 19h, heure française.
  • Une fois arrivé à destination :

– soit continuer à faire l’injection d’insuline lente à 19h heure française, c’est-à-dire 13h, heure locale tous les jours,
– soit faire une injection d’insuline rapide (avec repas et collation) toutes les 3 heures pour compenser le manque d’insuline lente et reprendre le rythme habituel de l’injection tous les jours à 19h, heure locale.

  • Les injections d’insuline rapide habituelles sont faites au moment des repas et des collations.

 

Exemple d’un voyage vers l’est avec un décalage de + de 6 heures (Pékin) :

 

Schéma de traitement :

– Analogue rapide matin, midi, soir

– Insuline lente le soir

 

La durée d’action de cette insuline permet un décalage dans les horaires d’injection pouvant aller jusqu’à 12h plus tard. Il est nécessaire de faire attention à garder un intervalle de temps d’au moins 8h entre 2 injections.
  • À 19h, heure française, il sera 1h, heure locale.
    Une fois arrivé à destination, faire une injection d’insuline lente à 8h, heure locale puis :
    – soit garder cet horaire local pendant la durée du séjour,
    – soit faire une injection d’insuline lente à 19h, heure locale et garder cet horaire pendant la durée
    du séjour.
  • Les injections d’insuline rapide sont faites au moment des repas en heure locale.

 

PROBLÈMES PRATIQUES

 

L’embarquement à l’heure d’une injection :

  • Si l’embarquement se fait à l’heure du repas, celui-ci ne peut pas être pris à l’heure habituelle :
    – retarder l’injection d’insuline rapide (ou bolus) à l’heure du repas dans l’avion,
    – l’injection d’insuline lente (Glargine, Détémir ou Dégludec) est faite à l’heure habituelle, le
    jour du départ (adapter l’horaire en décalant d’une heure si nécessaire).
  • Si habituellement, il n’y a pas d’injection à midi :
    – soit diminuer la dose d’insuline semi lente du matin de 25 à 30% pour éviter le risque d’hypoglycémie et faire une injection d’insuline rapide à l’heure du repas dans l’avion,
    – soit manger une collation à l’heure du déjeuner avant d’embarquer.

 

L’heure inhabituelle des repas servis dans l’avion :

  • Faire des suppléments d’insuline rapide (ou bolus avec la pompe) en adaptant la dose à la quantité de
    glucides et à la glycémie.
  • Les injections doivent être espacées d’au moins 3 heures, pour éviter le risque d’hypoglycémie.
  • Avec la pompe, tenir compte de l’insuline active pour adapter le bolus.

 

La dose d’insuline avant le premier repas dans le pays d’arrivée :

 

  • Pour l’insuline rapide : la dose dépend de l’appétit et de l’activité prévue.
  • Pour l’insuline lente (matin ou soir) : faire la dose habituelle. L’horaire est décidé en fonction du déroulement du voyage.

 

En cas de voyage prolongé :

 

  • La délivrance des insulines et du matériel est limitée à 28 jours en France. Mais il existe une procédure dérogatoire pour les séjours prolongés hors de France (métropole et DOM) : parles-en en avance avec ton médecin !
  • Ton médecin doit mentionner sur l’ordonnance : « Accord sur la délivrance d’une quantité de traitement en une seule fois dans le cadre d’un départ à l’étranger ».
  • Demander une prise en charge auprès du service médical de ton assurance maladie.
  • Se renseigner avant le départ sur les possibilités d’approvisionnement de matériel et d’insuline localement.
  • Ou bien prévoir de se faire réapprovisionner par des amis ou de la famille qui viendraient vous rendre visite.

 

Comment reconnaître et quantifier les glucides dans certains plats ?

 

Il est parfois difficile de repérer si le plat local contient des glucides ou non et en quelle quantité. Dans ce cas là, il est important de choisir la carte « prudence » :

 

  • faire une glycémie avant de manger,
  • ne pas faire d’injection d’insuline rapide (ou de bolus), en dehors d’une correction d’une éventuelle hyperglycémie,
  • faire une glycémie 2 heures après le repas,
  • si la glycémie est élevée, faire une correction (ne pas faire la dose complète du repas),
  • lors de la prochaine dégustation de ce plat, il conviendra d’utiliser l’expérience acquise.

 

En savoir plus

Vivre avec un diabète de type 1 peut, hélas encore aujourd’hui, avoir une incidence plus ou moins importante sur le choix de ta vie professionnelle.

En effet, certains métiers restent encore déconseillés, voir interdits.

Quand on cherche à bâtir un projet professionnel, il est parfois difficile de s’y retrouver entre les écoles ou les métiers compatibles avec cette maladie. On fait le point.

 

Les études supérieures

  • Tout comme l’exercice militaire est incompatible avec le diabète, l’accès aux écoles relevant des armées est impossible comme par exemple :

-École spéciale militaire de St Cyr (G2)

-Service santé des armées (G3)

-École nationale supérieure des ingénieurs des études et techniques de l’armement (G3)

-Écoles des commissaires de l’air, de la marine ou de l’armée de terre (G2)

-École de l’air (G1 ou G2)

-École navale (G2)

  • Pour les autres grandes écoles, ne relevant pas des armées (Écoles des Mines, École nationale des ponts et chaussées, école nationale supérieure (ENS) de l’aéronautique et de l’espace, ENS des techniques avancées, ENS des télécommunications), aucune condition d’aptitude physique n’est exigée pour s’inscrire au concours. Il est toutefois précisé que chaque école se réserve le droit de subordonner l’admission définitive à une visite médicale concluant à des aptitudes physiques suffisantes.
  • Aéronautique : Licence de pilote privé – avion ou hélicoptère, de pilote de planeur : certificat médical de classe 2.

 

L’accès aux métiers

Des textes de lois, aujourd’hui complètement obsolètes de part l’évolution de la prise en charge du DT1, interdisent l’accès à certains métiers qui ont été classifiés selon 3 catégorie que nous te détaillons ci-dessous.

-Personnel navigant technique (aéronautique civile), contrôleur de la navigation aérienne

-Personnel des armées (et écoles militaires), fonctions de sécurité : réseau ferré national

-Sapeur-Pompier

-Marin

-Personnel Navigant Commercial (PNC)

-Police Nationale

-Douanes (branche surveillance)

-Officiers des Haras Nationaux,

-Métiers nécessitant un permis de conduire.

  • Corps des ingénieurs, Ingénieurs des Ponts des Eaux et des Forêts, Ingénieur des Mines, ingénieurs géographes.
  • En raison des risques professionnels, quel que soit le statut (public, parapublic, privé), il est également préférable d’éviter les métiers dans lesquels les contraintes du diabète ajoutent de la difficulté à l’exercice du métier, et ce, même si le diabète est bien suivi et équilibré :

-Les métiers conduisant à occuper des postes dits de sécurité, c’est à dire les postes où l’état de santé du salarié peut mettre en danger, soit le salarié lui-même, soit ses collègues, ou nuire à l’exercice de ses fonctions, comme par exemple le travail en hauteur, sur des machines dangereuses, le travail isolé, les postes d’agent de sécurité, les métiers du bâtiment etc.

-Les métiers nécessitant une très bonne acuité visuelle. Les problèmes de vue sont une des complications diabétiques les plus fréquentes et peuvent compromettre la poursuite de l’activité professionnelle (par exemple, les métiers de l’horlogerie, la mécanique de précision etc.).

 

L’embauche

Doit-on signaler son diabète à l’employeur ?

Non, le candidat à l’emploi n’est pas tenu d’informer son futur employeur de son état de santé. Aucune loi ne l’y oblige et il ne peut pas être sanctionné à posteriori si son employeur vient à savoir qu’il a une maladie chronique ou un handicap dont il n’a pas fait état à l’embauche. Il est d’autant plus judicieux de ne pas le signaler que l’employeur n’ayant pas à justifier des raisons de son refus d’embauche, le salarié ne pourra pas savoir si c’est en raison de son état de santé qu’il n’a pas été recruté.

Lors de l’embauche, il faut fournir une attestation de carte vitale à l’employeur : celle-ci mentionne l’existence d’une prise en charge à 100 %. Le salarié a la possibilité de demander à sa Caisse Primaire d’Assurance Maladie de lui délivrer une attestation ne portant pas la mention A.L.D (Attestation carte vitale anonymisée). L’absence de cette mention sur la carte vitale permet d’éviter à l’employeur d’avoir connaissance de la pathologie du salarié.

C’est un droit souvent méconnu, prévu par l’article R. 161-33-4 du Code de la Sécurité sociale : il est justifié par la confidentialité des informations médicales. De même, il n’est pas conseillé d’informer ses collègues de son état de santé dans un premier temps. Ensuite, si une relation de confiance s’instaure, il pourra en faire état pour qu’au moins un collègue puisse avoir les bons réflexes en cas d’hypoglycémie.

Doit-on dire au médecin du travail que l’on a un diabète ?

Aucune obligation d’informer la médecine du travail de son diabète n’est prévue par les textes. Cependant, il est la seule personne, dans l’environnement professionnel, habilitée à recevoir des informations médicales : il est donc fortement conseillé de l’informer de son état de santé. Il pourra ainsi pleinement exercer sa mission de prévention.

Il vérifiera donc si l’état de santé de la personne diabétique est compatible avec son emploi ou sinon proposera les aménagements nécessaires.

 

Les récentes évolutions règlementaires

  • La loi du 6 décembre 2021 relative aux restrictions d’accès à certaines professions en raison de l’état de santé propose qu’il soit institué pour une durée de trois ans un comité d’évaluation des textes encadrant l’accès au marché du travail des personnes atteintes de maladies chroniques.
  • Ce comité vise à favoriser l’égal accès au marché du travail et aux formations professionnelles de toute personne, quel que soit son état de santé. Il veille à ce que les personnes atteintes de maladies chroniques aient, en l’absence de motif impérieux de sécurité et de risque pour leur santé, accès à toutes les professions. Il a notamment pour missions :

-De recenser l’ensemble des textes nationaux ou internationaux relatifs à l’accès à une formation ou à un emploi des personnes atteintes d’une maladie chronique ;

D’évaluer la pertinence de ces textes au regard des risques et sujétions liés aux formations, fonctions ou emplois accessibles ainsi que des traitements possibles ;

-De proposer leur actualisation en tenant compte notamment des évolutions médicales, scientifiques et technologiques ;

-De formuler des propositions visant à améliorer l’accès à certaines professions des personnes souffrant de maladies chroniques.

  • L’article 2 de cette loi prévoit que « L’appréciation médicale de ces conditions de santé particulières prévue par des dispositions législatives ou réglementaires est réalisée de manière individuelle et tient compte des possibilités de traitement et de compensation du handicap. »
L’AJD se bat auprès de l’administration et des pouvoirs politiques, auprès d’autres associations, pour faire évoluer vos droits, dont l’accès aux métiers.

C’est un long chemin, mais nous continuons notre combat.

Qu’il s’agisse d’assurer sa voiture, de contracter une assurance emprunteur, ou de s’assurer lors d’un voyage à l’étranger, certaines dispositions et obligations sont nécessaires si tu as un DT1.

 

Assurance voiture

Il est impératif de déclarer ton DT1 à ton assureur sur déclaration en recommandé avec AR ou sur les formulaires. Il n’y aura pas de majoration de prime, mais cela permet d’éviter le risque de nullité du contrat en cas de non déclaration. Ceci est valable dès la conduite accompagnée autant que pour la conduite non-accompagnée.

L’assureur ne peut te refuser l’adhésion. Il n’y a donc aucune incidence sur le prix et les conditions de l’assurance.

En revanche, si la maladie n’a pas été clairement mentionnée au contrat, l’assureur peut prononcer la nullité de celui-ci pour fausse déclaration.

 

Assurance emprunteur

La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé)

Signée par les pouvoirs publics, les fédérations professionnelles de la banque, de l’assurance et de la mutualité, et les associations de malades et de consommateurs, elle facilite l’obtention d’une couverture d’assurance aux conditions standard du contrat (sans majoration de tarif ou exclusion de garantie) pour les personnes atteintes d’une maladie.

Elle a pour objet de proposer le plus grand nombre de solutions pour permettre aux personnes de moins de 50 ans ayant ou ayant eu un problème grave de santé, d’emprunter, tout en :

  • renforçant l’information des clients sur l’existence du dispositif et sur leurs droits,
  • assouplissant les critères d’acceptation (3ème niveau, critère de crédit à la consommation, etc.…),
  • proposant une ouverture à la garantie PTIA (Perte totale et irréversible d’autonomie),
  • définissant un mécanisme d’écrêtement de surprimes pour les personnes présentant un risque de santé aggravé, sans certaines conditions de revenus,
  • instaurant un dispositif permettant la maîtrise des délais d’examen des dossiers et des réponses apportées.

Quelles sont les conditions d’accès ?

  • Pour les crédits à la consommation (achat d’une voiture…), aucun questionnaire médical si :

-l’assuré a moins de 50 ans,

-la durée du crédit est inférieure à 4 ans,

-le montant cumulé des crédits de cette catégorie ne dépasse 15000€.

  • Pour les prêts immobiliers et professionnels, si l’état de santé ne permet pas d’accéder au contrat de base, le dossier est automatiquement examiné à un 2ème niveau par un service médical spécialisé. En cas de nouveau refus, la procédure est enclenchée automatiquement pour accéder à un 3ème niveau qui ne concerne que les prêts d’un montant maximum de 300000€ et un âge limite de 70 ans en fin de prêts.

A défaut d’accord, la banque devra encore chercher le moyen de réaliser le projet d’investissement (caution d’une personne solvable, nantissement d’un capital placé…).

La convention prévoit la prise en charge d’une partie des surprimes éventuelles pour les personnes aux revenus modestes.

Si la proposition de la banque ne convient pas, il est possible de chercher un autre assureur qui devra proposer un niveau de garantie équivalent.

Les professionnels de la banque et de l’assurance se sont engagés à respecter un délai de réponse de 5 semaines.

 

Celle qu’on recommande :

ZEN’UP peut être la solution à votre situation

Après plusieurs mois de recherche, des jeunes avec un diabète ont souscrit un contrat avec cette assurance et n’ont pas trouvé meilleures conditions sur le marché des assurances.

https://www.zen-up.com/

L’AJD n’a aucun lien commercial avec cette assurance.

 

Assurance voyage

La sécurité sociale  : ce qu’il faut savoir

  • En Europe : la carte européenne d’Assurance maladie est individuelle et nominative (même pour les enfants). Elle atteste de vos droits à l’Assurance maladie et permet la prise en charge de vos soins en Europe.
  • Si ton départ a lieu dans moins de quinze jours, ta caisse d’Assurance maladie peut te fournir un certificat provisoire de remplacement qui atteste de tes droits. Il est valable trois mois et tu pourras l’utiliser en attendant de recevoir ta carte.
  • Pour te procurer cette carte, connecte-toi sur ameli.fr ou adresse-toi à ta caisse d’Assurance maladie au moins deux semaines avant ton départ.

Le remboursement des frais médicaux

  • Chez le médecin, le pharmacien et dans les hôpitaux du service public, présente ta carte ou ton certificat provisoire. Tes frais médicaux sont pris en charge dans les mêmes conditions qu’en France.
  • Dans le cas, où tu aurais des soins médicaux pendant le séjour, et si tu dois avancer les frais, garde bien les justificatifs ou factures, tu pourras éventuellement être remboursé à ton retour en France.
Hors Europe : si tu pars en vacances dans un pays qui ne fait pas partie de l’Espace Économique Européen, tes soins médicaux reçus à l’étranger peuvent être pris en charge par ta caisse d’Assurance maladie. Vérifie que ce pays a signé un accord de Sécurité sociale avec la France.

Pour les pays n’ayant pas signé d’accord de Sécurité sociale avec la France, garde tes justificatifs et factures acquittées, tu pourras éventuellement être remboursé à ton retour en France.

 

Le rapatriement et les surplus de frais liés au DT1

95% des contrats d’assurance et mutuelles excluent la prise en charge d’un sinistre des personnes ayant une maladie préexistante (c’est-à-dire avant le départ), en l’occurrence ton DT1.

Nous te conseillons de te rapprocher de ta propre assurance et/ou mutuelle pour connaître leurs conditions de couverture.

La MAIF et la FILIA MAIF seraient les seules assurances à couvrir les enfants et adultes ayant un diabète sans exclusion de ce type.

La MAE ne couvrirait pas le rapatriement.

D’autres assureurs acceptent de garantir à condition que l’assuré n’ait pas eu recours à une hospitalisation en relation avec sa maladie dans les 6 mois qui précèdent sa demande de prise en charge.

En cas de refus de toute part, prends contact avec la Caisse des Français à l’Etranger (CFE) www.cfe.fr

 

Étudier à l’étranger

1-Avec convention de stage

  • Avant de partir à l’étranger, il est important de se renseigner sur sa couverture maladie, car elle diffère selon les pays.
  • Si tu t’expatries dans un pays de l’Espace Economique Européen tout en demeurant inscrit dans un établissement français relève, sauf exceptions du régime étudiant français de Sécurité Sociale.
  • La Carte Européenne d’Assurance Maladie permet la prise en charge des soins en Europe.
 Les frais médicaux sont pris en charge dans les mêmes conditions qu’en France. Il est également conseillé de se rapprocher de sa complémentaire santé afin de s’assurer de la prise en charge totale des frais médicaux.

 

2-Sans convention de stage

  • Si tu souhaites t’expatrier sur la base du volontariat sans être inclus dans le programme universitaire, tu ne bénéficiera pas du régime étudiant de Sécurité sociale, même si tu choisis une faculté en Europe.
  • Il est donc nécessaire de souscrire une couverture santé de base, soit dans le pays d’accueil, soit en France auprès de la Caisse des Français de l’étranger (CFE) auquel il est recommandé d’associer une complémentaire santé : www.cfe.fr

Pour une couverture aux États-Unis, il existe la mutuelle Wellaway: www.sante-expat.com/produit/6797/wellaway-cfe-usa

Le diabète n’empêche pas d’avoir des enfants. Le risque que l’enfant d’une maman DT1 ait un jour un DT1 est inférieur à 5%. Si c’est le papa qui a un DT1, le risque s’élève à 10%. En d’autres mots, dans 90 à 95% des cas, l’enfant n’aura pas de DT1.

 

Diabète équilibré

Si le diabète est très bien équilibré durant les semaines précédant la grossesse et durant les 9 mois de la grossesse, l’accouchement est le plus souvent normal. Il est important de planifier cet évènement avec le diabétologue et le gynécologue en faisant le point avant la grossesse :

  • Éventuelle modification du traitement pour obtenir un équilibre parfait (passage sous pompe à insuline par exemple).
  • Mise en place d’un suivi de la glycémie par un capteur de glucose si ce n’est pas encore le cas.
  • Surveillance d’éventuelles complications (œil, rein)
  • Mise au point à propos d’un éventuel tabagisme, qui retentit sur la croissance du bébé.

L’allaitement est également possible. Toute une équipe médicale (médecin traitant, diabétologue, obstétricien, diététicienne, ophtalmologue) est impliquée dans cette prise en charge, avec des consultations plus fréquentes.

 

Diabète pas parfaitement équilibré

Si le diabète n’est pas parfaitement équilibré, il y a des risques pour l’enfant et pour la mère. Le déséquilibre avant et au début de la grossesse, augmente le risque de malformation de l’enfant.

Le déséquilibre au cours de la grossesse entraîne le risque que :

  • Le bébé soit trop gros, ce qui peut poser des problèmes à l’accouchement et nécessiter une césarienne.
  • Le bébé ait des hypoglycémies dans les jours qui suivent la naissance.

Le déséquilibre peut augmenter le risque de complications de la grossesse (hypertension…).

 

De nombreuses femmes DT1 ont des enfants et pour lesquelles la grossesse s’est bien passée.

 

Il est cependant important de connaître les risques.

 

Si tu as une envie de grossesse, parles-en à ton équipe soignante qui sera t’aider à la préparer aux mieux.